Stop.
Je les vois évoluer, avancer. Et moi, qui reste muette, fixée au point zéro, les regardant avec envie. Goûter à la vie étudiante, à la liberté, à l'indépendance. Dans leur appart', dans leur 106.
Je suis bloquée. Je ne sais pas quelle est la nature de cet obstacle infranchissable. Mes pieds sont-ils cloués ? Un mur invisible se dresse-t-il devant moi ?
Ma tête me crie d'ignorer. De continuer mon chemin, même s'il s'avère bien plus long que tout le monde. Mais c'est tout mon corps qui réclame l'évolution, le changement. J'essaye de tasser les mots, de plus en plus minuscules et ridicules, à la fin de ma page, en dessous des lignes... Et j'ai peur qu'un jour, il n'y ai plus de place, que les mots s'emmêlent, que tout devienne brouillon, mais que la page ne daigne pas pour autant se tourner...